Carmen Garrido décroche une bourse Ruban rose pour financer ses recherches contre le cancer

Dr Carmen Garrido, directrice de recherche à l’Inserm et membre du laboratoire CTM de l’Université Bourgogne Europe, a reçu cette année une bourse Ruban rose pour ses recherches sur les thérapies cellulaires contre le cancer

Dr Carmen Garrido, directrice de recherche de classe exceptionnelle à l’Inserm et membre du laboratoire CTM de l’Université Bourgogne Europe, a récemment reçu la bourse Ruban rose 2025, d’un montant de 200 000 €, pour financer ses recherches sur les thérapies cellulaires contre le cancer. Cette distinction vient récompenser son travail de pionnière dans le domaine de l’immunothérapie, qu’elle avait déjà vu couronné par le Grand prix Ruban rose en 2021. Elle poursuit ses recherches au Centre Georges-François-Leclerc à Dijon, où elle travaille en étroite collaboration avec son équipe de 50 chercheurs. Cette bourse marque un tournant dans ses travaux, en soutenant des projets qui promettent de révolutionner la prise en charge des patients atteints de cancer.

L’objectif de la bourse Ruban rose 2025 est de renforcer un projet innovant portant sur l’immunothérapie. Contrairement à la chimiothérapie qui cible sans distinction les cellules cancéreuses et saines, l’immunothérapie a pour but de stimuler le système immunitaire du patient pour qu’il reconnaisse et élimine spécifiquement les cellules tumorales. Le système immunitaire, composé notamment de lymphocytes, est naturellement conçu pour se défendre contre les agents pathogènes, mais peine à reconnaître les cellules cancéreuses, qui sont souvent similaires aux cellules normales du corps. Le projet du Dr Garrido consiste à prélever ces cellules immunitaires, les modifier génétiquement pour les rendre plus performantes et, enfin, les réinjecter dans le patient afin qu’elles puissent mieux cibler et détruire la tumeur.

Ce type de thérapie a déjà montré des résultats prometteurs pour les cancers hématologiques, grâce à l’innovation des cellules CAR-T, mais reste encore moins efficace pour les tumeurs solides. L’une des grandes avancées du projet réside dans le travail sur des anticorps modifiés, qui, une fois intégrés aux lymphocytes T, devraient permettre une reconnaissance et une élimination plus efficaces des cellules cancéreuses. Bien que l’équipe soit encore au stade pré-clinique, l’ambition est de renforcer ce modèle avant de passer aux essais cliniques et, à terme, de produire localement ces anticorps.